Comment l'esprit vint à Jean Jacques

Texte de Jean Jacques

La soirée des associations battait son plein. Jean-Jacques assis à une
table de huit, serré, à attendre sa ration de choucroute. Les gens
parlaient fort pour essayer de s'entendre malgré la musique enregistrée.
En face de Jean-Jacques était assise une femme d'une quarantaine
d'années, brune, forte, portant lunettes, nommée madame Moret. À la
gauche de Jean-Jacques, une autre femme un peu plus mûre, Odile,
échangeait avec la première des impressions sur l'insolence des élèves à
l'école de nos jours. C'est alors qu'une phrase prononcée par madame
Moret lui accrocha l'attention :
- Mais les maîtresses sont trop gentilles ! Ce serait moi, je te les
déculotterais, j'aurais vite fait !
- C'est ce que j'ai fait avec le mien ! la sagesse, ça vient par les
fesses ! répondit Odile, d'un air satisfait.
Il sentit son cúur battre. Il aurait bien voulu relancer le débat, mais
il ne sut comment s'y prendre. Il était toujours aussi ému, malgré ses
cinquante ans, par les propos tenus sur la fessée. D'autant qu'il était
voisin de madame Moret, et que, quelques semaines auparavant, il avait
entendu, de son jardin, des bruits sans équivoque qui provenaient du
jardin de la voisine. Une haie cachait malheureusement la scène, mais il
ne perdit pas une miette de ce qui se passait. Le petit garçon de madame
Moret, huit ans environ, récitait ses leçons à sa mère. À chaque réponse
fausse, on entendait celle-ci hausser la voix, puis le bruit de quelques
claques s'abattant sur une peau nue, qui n'était évidemment pas celle
des joues du garçon. Jean-Jacques n'avait aucun mal à se représenter la
scène : assise à une table de jardin, Madame Moret, les yeux posés sur
la feuille, ou le livre, dont elle tirait ses questions. À côté d'elle,
debout, culotte et slip aux chevilles, le petit Kevin, pleurnichant et
reniflant, qui tentait de protéger ses fesses déjà rouges. La robuste
voisine savait évidemment de quoi elle parlait quand elle préconisait le
déculottage.
Mais la conversation ne s'arrêta pas là : une autre voisine de table,
institutrice, elle, en avait entendu le début et ne disait mot. Madame
Moret la prit à témoin :
- vous ne trouvez pas que j'ai raison ?
- on n'a plus le droit, vous savez.
- Mais ne me dites pas que vous ne donnez jamais une fessée !
- Ça arrive quand même, je ne vais pas dire de mensonge. C'est vrai que
c'est la seule chose qui les calme, ça marche même très bien.
- Mais on ne les déculotte plus dans la classe, comme quand j'étais
gamine.
- Non. C'est malheureux d'en arriver là, mais quand il y en a un que je
n'arrive pas à contrôler, je le garde en retenue. Attention, je sais que
ce n'est pas très juste, on sait bien quel gosse on va corriger. Il des
parents qui ne laisseraient pas passer. Et d'autres dont on sait qu'ils
ne diront rien.
- Et comment vous faites, alors ?
- Je ne dis pas une parole. Quand tout le monde est parti, j'attrape le
gamin, et je le fesse. Et c'est vrai que je suis tranquille pour un bon
bout de temps.
- Ça faisait plus d'effet quand c'était en pleine classe, quand même !
- Ça faisait plus d'effet sur les autres, ça les mettait en garde. Mais
vous pouvez me croire, quand je les fesse, ils s'en rappellent.
- Est-ce que vous les déculottez ?
- Ah oui, là, je déculotte, bien sûr. Un gosse que j'ai déculotté, c'est
fini, il ne peut plus me regarder de haut !
- Et bien vous avez bien raison ! Et si c'est avec les miens, n'hésitez
pas ! Ils ont l'habitude. Et même devant tout le monde.
Jean-Jacques était comblé. Il aurait volontiers poursuivi la
conversation, glissant d'un air aussi sérieux qu'innocent qu'il avait
été fessé à l'école, mais les bonnes dames changèrent de sujet. Beaucoup
de choses lui avaient plus, à l'insu des convives, dans ce qu'il avait
entendu. Il aimait penser à la fessée, mais que les mots qui la
désignent soient prononcés par des femmes, c'était un vrai bonheur.
Cette façon très technique, venant d'éducatrices qui connaissaient
manifestement leur sujet, cette expression satisfaite qui apparaissait
sur leur visage, sûres de leur bon droit, du bien-fondé de leur méthode,
montrant qu'il n'y aurait aucune indulgence, aucun sursis envisageable
pour l'enfant corrigé, qui serait inéluctablement fessé, pour le bien
général et le sien en particulier, tout cela le ravissait. Les mots
employés le transportaient d'aise : la grosse madame Moret ne parlait
même pas de fessée, c'était directement "je le déculotte", il n'était
même pas question de donner quelques claques sur le pantalon, il fallait
sans discussion, sans hésitation, infliger la honte de montrer les
fesses du puni à tout le monde ! Et l'institutrice, la coquette et frêle
institutrice, qui déculottait évidemment elle aussi, mais qui fessait !
Les mamans du peuple donnent des fessées, des bonnes fessées, les
institutrices fessent. Ce sont des techniciennes. La langue française à
inventé un mot pour désigner cette action. Certes, c'est un verbe à
l'origine trompeuse, puisque sa racine serait en fait germanique et
signifierait quelque chose comme verge. Mais, dans son rude bon sens, le
peuple français a ramassé dans le même vocable l'instrument, le
faisceau, peut-être, et l'endroit où il s'applique, les fesses. Trait de
génie, qui range l'action dans les savoirs techniques qui ont enrichi
l'humanité : labourer, chasser, cuisiner, fesser. Deux idées ramassées
dans un mot, comme pour déculotter, d'ailleurs : mots riches, puissants,
savoureux, chargés de sens et de sapience, de crainte respectueuse chez
les enfants, et de plaisir aussi ! Moi, je déculotte mes gamins, disait
madame Moret. Moi, je les fesse, disait l'institutrice. Ces mots,
performatifs parce qu'ils l'emplissaient de honte jadis rien qu'à se
les entendre adressés, obsédèrent Jean-Jacques pour le restant de la
soirée. Il aurait bien voulu rajeunir de quarante ansÖ
A la dérobée, il regardait les mains de ses voisines. Des mains de
fesseuses : qui avait dit, à propos des mains de Laetitia Buonaparte
"ces mains qui ont fessé tant de rois" ? Il aurait voulu les baiser, ces
mains, potelées, sûres de leurs gestes, oui, il aurait bien voulu avoir
quarante ans de moins, et qu'elles le fessentÖ Que leurs doigts précis
le déculottentÖ Que les voix autoritaires, péremptoires, de ces bonnes
fesseuses lui fassent honte en énonçant la correction qui allait suivreÖ

À une heure du matin, il sortit prendre l'air, avant de rentrer chez
lui, un petit kilomètre à pied au bout du village. Sa femme s'activait
aux cuisines, et la plonge et le ménage ne prendraient sans doute fin,
comme à l'accoutumée, qu'au petit matin. Madame Moret sortit en même
temps, escortant son mari qui marchait de travers, et dut s'appuyer à un
des tilleuls de la place pour vomir. Elle proposa à Jean-Jacques de le
ramener chez lui, et il se rendit utile en aidant à porter monsieur
Moret, qui avait sombré corps et biens. Il le porta même dans son lit,
sortant pour laisser l'épouse offusquée déshabiller son ivrogne de mari.
Elle demanda à Jean-Jacques de l'attendre à la salle à manger, et lui
proposa un café, pour la peine qu'il avait eue.
- C'est pas ce soir qu'il me fera le quatrième !
Jean-Jacques rit poliment. Il faisait lui-même chambre à part depuis six
mois. La grosse femme enchaîna :
- oh, vous savez, pour ce qu'il faisait avant ! trois coups de la patte,
comme les lapins. Il préfère le bistrot. Je n'ai jamais joui de ma vie.
Jean-Jacques pensa qu'elle avait le vague à l'âme bien bavard. Il
s'enquit cependant, amusé par la tournure que prenait la conversation :
- jamais ? même pas avec des petites gâteries ?
- Pensez-vous ! il ne me ferait jamais une minette ! il préfère le
pinard.
Jean-Jacques se représenta un instant l'entre-jambes de la forte femme.
De bonnes cuisses blanches, un gros derrière, une odeur de crevettes et
de fromage après la soirée dansante, il était tellement affamé qu'il
n'aurait pas dit non. Aussi poursuivit-il, assumant le risque d'être
réprimandé pour son indiscrétion :
- personne ne vous a jamais fait minette ?
- Personne !
- Il y a pas beaucoup de femmes qui n'aiment pas ça.
- Faudrait déjà que je trouve un bonhomme pour me le faire. Et qu'il me
plaise, en plus, conclut-elle. La conversation s'arrêta là.
Son café avalé, Jean-Jacques était plus que troublé. D'autant que la
grosse madame Moret lui demanda d'un air affable, fouillant ses yeux :
- et vous ? vous avez toujours ce que vous voulez ?
- Oh moiÖ

Il sentit son cúur battre à tout rompre. C'était le moment, ou alors il
n'oserait jamais.
- J'ai déjà fait l'amour, bien sûr. Mais si je vous disais ce qui me
fait le plus envie, vous vous moqueriez de moi.
- Mais non. Dites-moi toujours, on fait pas de mal, on bavarde.
- Vous n'allez pas vous moquer, ou le répéter ?
- Vous êtes pédé ?
- Oh non, c'est pas ça. Comment vous expliquer. Il y a une scène qui
m'excite, qui me fait rêver, qui me fait bander, excusez-moi de
l'expression, j'y pense tout le temps. Depuis que je suis gosse. Mais
j'ai honte de vous le dire.
- C'est vrai, vous êtes tout rouge ! Allez, racontez-moi !
- Bon. C'est ridicule, mais je vous le dis quand même. Ça vient de quand
j'étais gosse, à dix ans. On a passé des vacances à la campagne, et
j'allais tous les jours chez une fermière, en face de chez nous. Et puis
un jour, je suis arrivé à la fin du repas. Le petit garçon de la dame ne
voulait pas manger son fromage. Alors, la fermière l'a grondé, jusqu'à
ce qu'il l'avale complètement. J'ai dit que moi, je n'aurais pas obéi.
Alors, elle m'a dit : eh ben je te déculotterais sur le trottoir et je
te donnerais une bonne fessée ! et depuis, ça fait quarante ans, vous
vous rendez compte, je m'imagine qu'elle me fesse devant tout le monde
parce que je ne veux pas manger de fromage. C'est ça qui m'excite.
- Mais vous n'avez jamais reçu de fessée ?
- Jamais.

(là, il mentait. Il avait été déculotté publiquement par un moniteur, en
colonie de vacances, à l'âge de douze ans. Mais ça ne comptait pas,
c'était un homme, même s'il gardait un bon souvenir de la fessée.)
- J'ai déjà lu des trucs comme ça dans Union, mais je n'avais jamais
rencontré un homme en vrai qui l'avoue.

(Là, c'est elle qui mentait : dans la maison de retraite où elle
travaillait, ses collègues et elle-même s'amusaient parfois à taquiner
les vieux, ou les vieilles, en les menaçant de les fesser, quand on ne
leur claquait pas les fesses d'une tape familière en passant près d'eux
: il était visible que cela plaisait beaucoup à certaines ou certains
des pensionnaires, qui, malgré l'âge, se trouvaient tout émoustillés.
Mais les pauvres avaient des fesses flasques, alors que le voisin, bien
musclé, dans la force de l'âge, devait en avoir de fermes et rebondies,
pensa-t-elle.)

- Si je rencontrais une femme qui comprend ça, je lui ferais tout ce
qu'elle me demanderaitÖTout. Mais il faudrait une qui sait bien donner
la fessée, qui a l'habitude, faudrait qu'elle fasse vraiment comme si
j'étais un sale gosse, pas qu'elle fasse semblant.
- Excusez-moi, dit madame Moret avant de monter à l'étage. Puis, une
fois redescendue :
- Il cuve, même un tremblement de terre ça ne le réveillerait pas. Et
les gosses sont chez leur mémére. Oui, vous disiez que vous aimeriez
recevoir la fessée.. C'est à cause de ce que j'ai dit à table, tout à
l'heure ?
- Un petit peu, ouiÖ ça m'a fait penser que vous saviez surement comment
on fesse un sale gosseÖ J'aime bien aussi quand on en parle, quand une
femme menace un gosse, "tu veux que je te déculotte devant tout le monde
? " ça me donne des frissons quand j'entend ça. C'est comme si elle me
le disait à moi, ça me fait honteÖ J'aime bien quand une femme dit les
mots, la fessée, une bonne fessée, déculotter, le verbe fesser, "tu
veux que je te fesse ?" "tu vas être fessé devant toute la classe"
ajouta-t-il, ne craignant plus rien.
Elle le considérait d'un air sévère. Il avait l'impression de s'être
lâché de façon malpolie, ou impudique, il était maintenant envahi par la
honte. Mais c'était une honte agréable, celle qu'il ressentait étant
enfant lorsqu'il montrait ses fesses. Elle laissait passer les secondes
sans mot dire, pendant que s'épanouissait la confusion chez l'homme.
Il pensait à toute vitesse : mon dieu, que j'ai été con ! Si elle allait
tout raconter à ma femme ! Ou même à tout le quartier ! Puis elle
soupira. Elle avait les yeux qui brillaient un peu. Elle aussi, à cause
de la fatigue, du côté insolite de la situation, de la frustration
accumulée, sentait des barrières tomber. Elle partit pour la cuisine, et
revint avec un plateau de fromages. Elle déballa un morceau de fromage
de raclette d'au moins un kilo, et dit :
- C'était pour des invités, mais ils sont pas venus.
Elle s'en coupa un morceau gros comme la paume de sa main, et mordit
dedans avec appétit, sans pain. Puis elle le reposa sur le plateau, et
flaira le bout de ses doigts :
- Hmmm ! ça sent bon, le fromage ! (elle prononçait "fromâââge",
accentuant le A avec gourmandise). J'adore cette odeur. Tenez, sentez
voir ma main !
- Oui, ça sent bon, concéda-t-il d'une voix enrouée.
- Et celui-là, donc !
Cette fois, elle avait coupé un petit morceau de munster, qu'elle mit
tout entier dans sa bouche. Après l'avoir dégusté avec un air de
satisfaction évidente, elle tendit à nouveau le bout de ses doigts à
Jean-Jacques. Celui-ci les flaira, fasciné par la main potelée dont il
connaissait les talents. Elle reprit :
- vous allez en manger un morceau. Du bon fromage comme ça, c'est ce
qu'il faut après une nuit de fatigue.
- Non, merci, bredouilla-t-il.
- Et pourquoi vous n'en voulez pas ? C'est tellement bon, et bon à la
santé !
- Non, j'ai pas envie.
- Vous savez ce qui se passe, avec mes gamins, quand ils ne veulent pas
de ce que je leur donne à manger ? demanda-t-elle, soudain sérieuse,
presque sévère. Vous savez ?
- EuhÖ
- Je les déculotte. Alors ? C'est ce que vous voulez ? Que je vous
déculotte ? Vous voulez que je vous fesse ?
- Ö ( cette fois, Jean-Jacques baissait le nez sans répondre.)

- Bien. Je crois qu'il ce qu'il vous faut, c'est une bonne fessée.
Allons, viens ici ! cria-t-elle presque, en se levant.

Elle jouait à la perfection, prise à un jeu qu'elle pratiquait presque
tous les jours. Il se leva aussi, et s'avança vers elle. Elle défit
prestement la ceinture et l'agrafe du pantalon, puis ploya le puni
contre son flanc gauche, et baissa d'un geste énergique pantalon et
slip. Le corps de l'homme était plus grand que ceux qu'elle avait
l'habitude de traiter ainsi, mais la position évoquait tout autant la
soumission résignée des enfants qu'elle fessait d'habitude, et les
fesses elles-même, lisses, rondes et bien musclées, un peu tendues,
semblaient inviter sa main potelée à s'y abattre avec vigueur.
- Ah, tu veux que je te fesse ! Attends, tu vas voir, tes fesses !
Et elle se mit à fesser avec une ardeur qui combla Jean-Jacques, à
grandes claques sonores et cuisantes, en ponctuant les coups
d'exclamations furieuses :
- ah tu ne veux pas manger de fromage ! ben tu vas en manger, avec moi,
je te le garantis ! à coups de fessées si il faut, je te déculotterai à
chaque repas, jusqu'à ce que tu manges de tout. Sur le trottoir, que
tout le quartier voie tes fesses ! Dans la cour de l'école ! Tiens, je
te fesse, tu entends, je te fesse, sale gosse, pour toutes les bonnes
fessées que tu aurais dû recevoir ! On va se rattraper, tu peux me
croire ! ça a dû te plaire, hein, quand je parlais à table des fessées à
l'école, quand j'ai dit qu'il fallait déculotter les insolents ! ah tu
aimes les fessées ! tu vas être servi, avec moi ! Avec mes mains qui
sentent le fromage !
Comme pour répondre à ses paroles, les fesses corrigées se contractaient
et se relâchaient alternativement, en cadence. Les pieds eux-mêmes se
mirent dans la danse, concluant avec bonheur la soirée écoulée. Madame
Moret souriait d'aise, toute à son plaisir simple, ce n'était plus un
voisin dans la force de l'âge qu'elle fessait : c'étaient des fesses
intemporelles, des archétypes de fesses, dont le destin, de toute
éternité, était de recevoir de bonnes fessées comme elle savait les
donner. Dans tout homme, il y avait un sale gosse méritant une
déculottée, et le spectacle qu'elle avait sous les yeux en était la
preuve.

Quand elle cessa enfin, le derrière de Jean-Jacques était écarlate, ce
qu'elle lui fit vérifier dans la glace du salon. Ça brûlait très fort,
mais il n'avait jamais été à pareille fête. Elle le regarda en souriant,
et lui dit :
- bon, occupe toi de moi, maintenant, si tu veux que je recommence
demain. Reste habillé comme çaÖ

Elle s'étendit à même le tapis, après avoir poussé la table de salon.
Jean-Jacques procéda à une autre sorte de déculottage, et retira
complètement le pantalon et le slip de la dame, après avoir passé les
genoux haut levés. Il s'installa ensuite, à quatre pattes, tête entre
les cuisses de la grosse femme, les mains de chaque côté de son large
bassin, ses genoux à lui posés de part et d'autre des épaules de
l'experte fesseuse. Quand il approcha son visage de l'entre-jambes qui
attendait son hommage, il fut submergé par l'odeur capiteuse qui en
rayonnait : excité comme il l'était d'avoir été fessé, il se mit à
lécher goulûment la vulve de madame Moret, dans un souci
perfectionniste, à la fois de goûter toutes les chaudes fragrances
offertes à sa dégustation, et de faire jouir la grosse dame de toutes
les fibres de son entrecuisses. Il faisait aller et venir sa langue,
remontant vers le clitoris, puis la dardant dans le profond vagin bien
salé et mouillé, aussi loin qu'il le pouvait. Puis il roula sur le côté,
et enfin sur le dos, afin de bien voir les fesses de la voisine : les
yeux écarquillés sur les grosses fesses blanches qui se contractaient
tendrement au rythme des ondes de plaisir, les narines approchant à la
toucher la fente profonde du derrière, flairant les effluves fromageuses
qui s'en dégageaient : c'était, certes, un derrière propre et
régulièrement lavé, mais il ne l'avait pas été depuis près de vingt
quatre-heures, et une soirée dansanteÖ La grosse dame roula à nouveau,
se trouvant plus confortablement installée sur le dos. Sa main droite
caressait délicatement les fesses rouges de Jean-Jacques, puis
descendait envelopper les couilles avec douceur en attardant en chemin
un doigt dans le sillon fessier, et taquinait enfin la hampe de la verge
prête à entrer en irruption. Les mains de la voisine ne savaient pas que
fesserÖ De temps à autre, elle ouvrait les yeux, et regardait avec
attendrissement le derrière bien fessé de son voisin. Si ça lui fait
tellement plaisir, pensa-t-elleÖ Elle découvrait, avec la langueur
procurée par les caresses, qu'elle avait toujours aimé l'idée de fesser,
depuis qu'elle avait assisté à des corrections à l'école primaire.
Certes, elle ne corrigeait pas ses enfants pour s'exciter, mais évoquer
la scène lui plaisait bien, dans une conversation, par exempleÖ

Ils explosèrent ensemble, réservant à une autre fois les délices de la
pénétration. Après quelques instants de silence, elle demanda d'une voix
qui avait retrouvé toute son énergie :
- ça va ? il sentait pas trop le fromage, mon derrière ?
- si, il sentait le fromage, mais j'adore ça. Ça sent bon. J'epère que
je pourrai revenir en manger.
- Alors je t'en donnerai, des bonnes fessées. Tu vas voir, comment je
déculotte. T'as pas fini.
Se mettant sur un coude :
- tu viendras chez moi, pour que je te fesse.

Au matin, Jean-Jacques était retourné chez lui, après promesse d'autres
séances. Madame Moret entendit grogner dans la chambre conjugale, et
monta voir. Son mari se retournait d'un air tourmenté, et elle lui
proposa une aspirine effervescente dans un verre d'eau. Il accepta, et
elle le fit boire avec sollicitude. Puis il se tourna à plat ventre pour
finir sa cuvaison. Madame Moret eut soudain conscience que son talent
était sous utilisé, et, sur une inspiration, découvrit posément le corps
du soiffard, défaisant les draps, baissant le slip (l'homme s'était
endormi ainsi, elle lui avait juste retiré chaussures et pantalon.)

Puis, levant haut la main, et sans commentaire inutile, elle se mit à
fesser de toutes ses forces. Le cul de son mari sautait à chaque claque,
il râlait de tout son indignation d'ivrogne réveillé en sursaut, mais il
ne faisait pas le poids devant la forte femme. Quand elle trouva qu'il
était assez rouge, tirant même sur le violacé, elle lui déclara posément
:
- va raconter à tes petits copains du bistrot ce que je viens de faire !
Vas-y, qu'on rigole bien ! Pauvre type !

Et elle partit finir sa nuit sur le canapé, se régalant à l'avance des
visites disciplinaires qu'elle ferait à Jean-Jacques, pendant que sa
femme était au travail.

Jean Jacques

Ce texte serait encore plus agréable à parcourir s'il était illustré. Si d'aucuns se sentent artistes ou possèdent des dessins ou des photos susceptibles d'illustrer cette jolie histoire, vos envois seront lespbienvenus. Merci: le Webmaster