J’avais
donc reçu ma première vraie fessée, qui plus est, retroussée en public, lorsque j’avais 10 ans (voir l’histoire
précédente). Quelques années plus tard, je suis entrée en sixième au collège de mon quartier. Nous étions une
trentaine de filles dans la classe majoritairement issues d’un milieu ouvrier.
La tenue était très stricte et traditionnelle pour l’époque, nous étions à la
fin des années cinquante. La jupe ou la robe était de rigueur et nous portions
toute un tablier rose à carreaux. La première année se passa plutôt bien.
J’étais une ‘petite sixième’ et les ‘grandes’ de quatrième ou troisième
faisaient la loi. Je pris vite de l’assurance et je renouai avec mon
comportement de garçon manqué l’année suivante. Nous avions une prof de gym un
peu dans le même style ringard que « la mère Michèle » dont je vous
ai parlé précédemment mais en plus masculine: une sorte que mégère petite mais
carrée, toute en muscles et en gueule.
Ce
n’était pas son moindre défaut. Elle avait une sorte de plaisir sadique à nous
humilier verbalement en ironisant sur « nos baguettes de tambour »,
nos « cuisses de mouche » ou à contrario sur les surplus
graisseux de quelques unes.
Lorsque
nous faisions du saut en hauteur, elle adorait les phrases perfides et bien
ponctuées du genre : « Alors Mademoiselle Villain, vous allez les
lever ces fesses, allé, c’est mou ! c’est mou ! ».
Elle
avait la manie de nous claquer innocemment le derrière quand nous grimpions à
la corde, un peu comme pour nous aider à monter plus vite ou lorsque nous
faisions de la gym au sol, comme pour nous aider à mieux rouler. Elle prenait également une sorte de malin plaisir
à nous claquer les cuisses en nous surprenant par derrière quand nous faisions
les sottes ou n’écoutions pas et comme nous étions en tenue de sport, elle nous
marquait souvent la peau de cinq doigts rageurs. Elle avait la main leste et toutes les occasions
étaient bonnes à tel point qu’instinctivement nous prenions soin de ne pas trop laisser notre bas du dos à la portée de
sa main.
La
dame partait parfois dans des colères qui nous amusaient beaucoup mais hélas,
il y avait toujours parmi nous une victime des dites colères. Comme je vous
l’ai dit précédemment, elle adorait nous surprendre au moment où nous nous y
attendions le moins. Elle se faisait oublier, nous en profitions et soudain elle fondait sur sa proie.
C’est
ce qui m’arriva un jour.
Je
me souviens que nous grimpions à la corde sous un préau. Nous portions toutes
une tenue légère dont un short. Les
shorts de l’époque n’avaient rien à voir avec ceux d’aujourd’hui. Ils étaient
généralement très courts et descendaient guère en dessous des fesses. De plus
ils étaient en coton ou dans une sorte
de tissu éponge très élastique et moulant.
Il
n’y avait qu’une seule corde et nous faisions la queue. L’exercice étant
répétitif et fort long, nous ne pouvions que bavarder et chahuter en attendant
notre tour. La prof se tenait prêt de celle qui grimpait et nous en profitions
pour faire les folles en fin de queue. C’est sans doute ce que j’étais en train
de faire ce jour là, toujours est-il que je me suis sentie soudain prise par un
bras, tirée sans ménagement hors du rang. Avant que j’aie eu le temps de
réaliser, je me suis retrouvée le haut du corps coincé sous un bras de la prof,
les fesses tendues en arrière. Je ne sais plus très bien comment elle s’y
était prise (elle avait peut-être posé
le pied sur une chaise, un banc… qui se trouvait là, toujours est-il que
j’étais pliée en deux sur une de ses
cuisses et avant que j’aie eu le temps de revenir de ma surprise, je me suis sentie
tirée par le bas de mon short comme si
elle voulait me soulever dans les airs. En fait, j’ai compris plus tard comment
elle procédait car d’autres filles ont connu le même sort.
Elle
enlaçait sa victime d’un bras, la courbait par dessus une de ses cuisses, de la
main du bras qui enserrait la taille, elle saisissait le bord de la jambe du
short de la coupable et le tirait le plus possible vers le haut ce qui avait
pour effet de découvrir plus ou moins une fesse qui recevait aussitôt une
avalanche de claques infligées avec toute la force qu’elle pouvait mettre dans
son autre bras. La brute était experte car selon la longueur et la lâcheté des
jambes des shorts elle choisissait soi de relever une seule jambe du short pour
découvrir une seule fesse, soit elle prenait le short à la taille et le tirait
le plus possible vers le haut, ce qui pouvait, lorsque le tissu était un peu
lâche, découvrir le bas des deux fesses, le short remontant dans la raie du
postérieur.
C’était
une technique plutôt habile qui découvrait partiellement mais suffisamment les
fesses ou tout du moins une fesse pour y appliquer une furieuse fessée
particulièrement humiliante pour celle qui se voyait ainsi presque déculottée
devant les ‘copines’ qui ne manquaient pas de rigoler. Cela évitait de baisser le short, ce qu’une prof,
même dans les années cinquante, n’aurait pu se permettre.
Je me souviens que je portais hélas pour moi ce jour là un de ces shorts en tissu particulièrement élastique car si je ne me suis pas vue fesser, et pour cause, j’ai eu vraiment le sentiment de m’être retrouvée une fesse totalement ‘à l’air’. De plus je me souviens d’avoir reçu une fessée brève mais oh combien cuisante d’autant qu’elle n’avait claqué pendant quelques secondes que cette pauvre fesse découverte mais à toute volée et de toutes ses forces. J’ai regagné ma place dans le rang toute penaude avec la moitié du derrière en feu. Sensation étrange et originale !
Elle
avait terminé la brutale correction par
un : « ça va mieux maintenant ? » que je ne suis pas prête
d’oublier, qui m’avait laissée pantoise
et calmée pour un bon moment. Il faut reconnaître que la méthode était
efficace !
Je
dis ‘nous’ car la prof (j’ai oublié son nom) s’adonnait à ce genre de
démonstration de force assez régulièrement.
A
posteriori, je pense qu’elle choisissait ses ‘victimes’, ‘ses têtes’ comme on dit car les candidates
à la fessée étaient souvent les mêmes élèves sans doute les plus pénibles mais comme par hasard celles qui avaient les
shorts les plus adaptés. Je pense particulièrement à une petite rondouillarde
qui était une de ses souffre douleur favorite. Les plaisanteries douteuses de
la prof et de nous mêmes, avait pour cible son embonpoint. La gamine était
vraiment ronde et issue d’un milieu très modeste. Une ‘bonne grosse’ pas très futée ! Je suis aujourd’hui
persuadée qu’il en aurait été tout autrement si la gosse avait été issue d’un
milieu plus avantagé. Ses tenues de sport ne respirait pas le confort et ses
shorts relâchés par la masse opulente de ce qu’ils ne pouvaient que
difficilement contenir, laissaient déborder des fesses grasses. Cela ne pouvait
qui provoquer notre ‘fesseuse’ de prof (vous avez vu le jeu de mot !) qui un jour lui
infligea pour une raison obscure une
crépitante fessée après avoir pratiquement dénudé toute le bas de son gros
derrière tant elle avait réussi à étirer le short dans la raie de ses fesses.
Je garderai toute ma vie de l’image de ce gros postérieur flasque à demi
déculotté, le short resserré dans la raie des fesses, le slip débordant sur les
cotés. Je revois cette gamine de 12, 13
ans serrant désespérément son ‘gros popotin’ sous le déluge et surtout l’instant où, la prof ayant cessé la fessée qui
avait été beaucoup plus longue que d’habitude et ayant lâché sa proie, la
pauvrette regagna sa place dans son rang en pleurnichant et en se frottant nerveusement
le gras des fesses encore partiellement découvertes et rougies, toute à sa
douleur, nous livrant inconsciente du ridicule de ses gestes, le spectacle de
sa totale humiliation.
Ah !
ben ça, c’est bien dit ! Chuis contente de moi !
La
victime ne faisait pas partie de mes ‘copines’ mais j’avais ressenti une sorte
de pitié pour ‘la bonne grosse gamine’ toute en pleurs, mêlée d’un sentiment
d’injustice car j’étais convaincue que la prof
s’était permise avec cette élève ce qui lui aurait sans doute valu de
gros problèmes si elle avait traité ainsi une fille de notable. Il y en avait
guère dans notre école ce qui explique sans doute les privautés qu’ elle s’octroyait avec nous.
Autre
temps, autres mœurs ! Toujours est-il qu’au fil de cette année de
cinquième une bonne demi douzaine d’entre nous furent ainsi fessées et que si
certaines ont sans doute mal vécu cet instant, moi la première, nous n’en
sommes ‘pas mortes’ pour reprendre une expression familière.
Je
ne justifie pas pour autant la fessée sur des élèves, évidemment, ni des méthodes qui me semblent toutes
empreintes d’une bonne dose de sadisme puisque le but était manifestement d’humilier
et de faire mal. Je m’insurge surtout contre le fait que ses victimes étaient
toutes issues de milieux modestes et je soupçonne fortement la prof d’avoir
profité de sa situation d’autorité pour donner libre court à ses pulsions sur des gamines qu’elle savaient sans défense…et
ça c’est très vilain comme disait Maman !
En
ce qui me concerne, cette fessée comme la précédente influença sans doute
considérablement ma sexualité de femme… et je ne m’en porte pas plus mal !